De Kirkegata à Mo I Rana jusqu'à Kirkegata à Tromsø, par la Kystriksveien, les iles Lofoten, Vesterålen, Senja et Kvaløya, 896 km en vélo et 189 km en ferries - juillet 2015
Il est beaucoup trop tard pour encore espérer avoir une place en avion entre Oslo et Mo I Rana qui est un tout petit aéroport. Les places sont tellement rares qu'il faut réserver plus d'un an à l'avance. Donc, il faudra prendre le train pour rejoindre le Nord.
Pour commencer, train de Liège à Cologne et ensuite train jusqu'à Hambourg.
Le matin, train de Hambourg à Copenhague. Là, correspondance dans la minute vers Göteborg.
Après-midi, train vers Oslo et petite tour dans la ville.
Et le soir, train de nuit jusqu'à Trondheim.
Arrivée tôt le matin à Trondheim et directement correspondance avec le train vers Mo I Rana.
Et pour commencer, encore quelques photos du soleil de minuit...
Le train n'arrive pas jusqu'à Tromsø. La gare la plus proche est Narvik... à 250 km de là. Heureusement, un bus relie Tromsø à Narvik 3 fois par jour.
À Narvik, il n'y a que quelques trains par jour vers Kiruna et Luleå, ainsi que un train vers Stockholm. Donc, à midi :-), départ en train de nuit pour Stockholm.
Arrivée à Stockholm à 9 heures et là, train jusqu'à Copenhague
Tout d'abord train vers Hambourg, ensuit vers Cologne et finalement Liège.
Il faut savoir que c'est la montagne à la mer, cela monte presque partout. Il y a plus de 8000 mètres de dénivelée sur l'ensemble du trajet. La partie entre Mo I Rana et Bodø (4000 mètres de dénivelée sur 300 km), ainsi que Senja (1300 mètres de dénivelée sur 90 km) sont particulièrement difficiles.
Le vent peut parfois souffler assez fort, tout particulièrement quand il faut longer les fjords.
Quoi de plus simple qu'un pont? À part que, en Norvège, la plupart des ponts sont prévus pour laisser passer les bateaux et sont donc assez hauts (30 à 40 mètres au-dessus du niveau de la mer), et donc, grosse montée au début, grosse descente en fin.
Il y a, sur l'ensemble du trajet, une vingtaine de tunnels, depuis quelques dizaines de mètres jusqu'à plus de 3 kilomètres de long. La plupart sont taillés directement dans la roche, sans bétonnage, et donc assez humides, avec un petit fossé en bord de route pour récolter l'eau. Ils sont en principe tous éclairés, même si ce n'est souvent pas terrible. Il vaut cependant mieux avoir un éclairage sur le vélo, ainsi qu'une veste réfléchissante.
Il faut cependant que je vous parle de deux cas particuliers. D'abord le Nappstraumtunnelen, entre Flakstadøya et Vestvågøya : ce tunnel passe sous la mer et est souvent présenté comme terrifiant pour les cyclistes. Il y a même un petit ferry, qui une fois par jour prend les piétons et les vélos de Nusfjord jusqu'à Gravdal, pour éviter le tunnel. Mon avis est que l'on fait beaucoup de cinéma pour faire un peu de commerce. Le tunnel est sec et bien éclairé. Hormis le fait que cela descend fort au début et monte fort à la fin, il ne présente aucune difficulté et est emprunté par des dizaines de cyclistes tous les jours.
Et puis, il y a eu le Skalandtunnelen, sur l'ile de Senja... Ce fut l'aventure. Bien que le tunnel soit en travaux, il était autorisé de le franchir, mais... l'éclairage était coupé sur à peu près 1 km, le revêtement enlevé et le sol super glissant et mouillé. Après avoir glissé deux fois et m'être retrouvé dans le fossé contre la paroi, n'y voyant pratiquement rien avec mon petit éclairage de vélo, j'ai dû continuer à pied en me rangeant contre la paroi quand une voiture passait...
Les conducteurs norvégiens sont très respectueux envers les vélos. S'ils doivent faire 500 mètres derrière vous pour dépasser en toute sécurité, et bien ils font 500 mètres... Il faut cependant être plus méfiants vis à vis des mobil homes, surtout ceux avec un F ou un D à l'arrière.
Ce n'est pas "la croisière s'amuse". La plupart sont des ferries utilitaires, avant tout destinés à rendre service à la population. Donc, pas de restaurants, de shops ou autres amusements. Par contre vous y verrez des camions, des tracteurs, des bus...
Les fréquences ne sont pas toujours très élevées, surtout le dimanche. Il faut donc souvent s'armer d'un peu de patience sur le quai...
On ne trouve pas des campings ni des magasins à tous les coins de rue. Il est possible de faire plus de 100 km sans rien rencontrer. Donc il faut prendre quelques précautions.
Pour le camping, il est autorisé de planter sa tente pour la nuit un peu partout, du moment que l'on ne s'installe pas sur un terrain cultivé ou clôturé ni à moins de 150 mètres d'une habitation. Il est d'ailleurs possible de trouver des emplacements avec un minimum de commodités : quelques tables, parfois des toilettes et un point d'eau.