aiolibre - Mot-clé - Slovaquie

KM 7792

2022-10-20T00:01:00+01:00

J200

Nous voilà donc dans le train pour Bratislava. Un train adéquat pour les vélos et en arrivant en gare facile d’en sortir ! Soulagement ! Nous prenons la route après 6h de train. Nous parcourons une très chouette piste cyclable jonchée de petites buvettes pour les randonneurs et cyclotouristes le long du Danube. La période touristique ne semble pas entièrement finie ici contrairement à la République Tchèque où ce genre d’établissement étaient déjà tous fermés le long de l’Elbe.Dès le lendemain nous passons près du point frontière entre la Hongrie, l’Autriche et la Slovaquie. Une table y est installée avec un banc posé dans chaque pays. Nous nous amusons à passer les différentes frontières juste en faisant un pas. Bien amusant de jouer à cela mais pour certains passer une frontière n’est pas aussi simple que nous mais surtout beaucoup plus compliqué… On s’explique, pour quelques jours nous devrons longer la frontière entre l’Autriche et la Hongrie, c’est l’eurovelo 13, l’eurovelo du rideau de fer qui sépare l’Europe de l’est et de l’ouest. Nous passons donc de la Slovaquie à la Hongrie et tout de suite après ce « Tripoint » nous arrivons en Autriche. Là nous voyons un poste frontière avec deux douaniers (militaires?) qui nous disent bonjour et nous laisse passer sans contrôle. Bon ben on se dit que c’est normal, ils surveillent le trafic de stupéfiants ou autre. Mais finalement quelques kilomètres plus loin, une tente style tipi militaire, nous ne relevons pas. Oh ben tiens encore un autre point frontière et encore des personnes pour contrôler. Des miradors un peu trop confort pour simplement de la chasse (bel espace, cheminée, toilette). Puis finalement nous découvrons au détour d’un chemin entre des champs, sous une éolienne, une petite dizaine de personnes (clairement des personnes migrantes) assisent par terre pendant que 3 hommes font vider les poches à l’un d’eux. On comprend que ce groupe n’a donc pas eu de chance et vient de se faire coincer en voulant passer la frontière entre l’Europe de l’est et de l’ouest … Nous trouvons cela révoltant car pour nous, le privilège d’être blancs typés Europe occidental on suppose, pas un contrôle que des sourire et des petits signes de la main par les autorités lorsque nous croisons leur route. Il y a même deux policiers autrichiens qui arrêtent leur fourgon à côté de nous pour nous demander si nous n’aurions pas vu un adulte avec deux enfants ! Eh bien non nous n’avons rien vu et se toute façon même si nous avions vu quelque chose ça aurait été la même réponse ! Noémie se rappelle ses cours sur les flux migratoires et m’apprend que nous sommes sur le chemin de beaucoup de migrants venant de l’Asie du sud/sud-est. On se renseigne un peu plus et nous lisons que la politique migratoire dans la région où nous nous trouvons ainsi que dans les Balkans sert la vise depuis quelques temps afin de limiter le passage des migrants par leurs territoires. Triste de voir cela sous nos yeux … Encore plus lorsque deux fourgons « gouvernementaux » nous croisent. On comprends que ce groupe que nous venons de passer va « gentiment » se faire dégager du pays où se retrouver en centre… Plus d’informations dans cet article: https://www.infomigrants.net/fr/post/43772/route-des-balkans–lautriche-la-hongrie-et-la-serbie-reunies-autour-dun-plan-daction-pour-contrer-laugmentation-des-migrants

Nous démarrons donc cette partie du voyage un peu dégoûté de ce que l’on voit ce premier jour … Bravo l’Europe pour la politique migratoire !! Mais passons à un sujet plus positif. En sillonnant cette frontière nous passons dans de nombreuses très belles vignes. Noémie ne se fait pas prier et se sert pour déguster ce bon raisin « gratuits ». Les paysages sont beaux mais les vignes vont souvent avec un dénivelé conséquent. Nous qui nous étions habitués à des journée relativement plate nous revoilà à monter et descendre entre ces vignes. Ça nous rappelle un peu de la Norvège. Nous suons car en plus des montées le soleil est clairement présent. Attention on ne s’en plaint pas loin de là mais nous nous attendions pas à cela comme météo. L’avantage de cette météo c’est qu’elle permet de sécher notre tente lors de notre pause de midi. Les nuits sont encore très confortable mais la région ou la saison (on ne sait pas) apporte beaucoup d’humidité avec et nous replions la tente le matin comme si il avait plu toute la nuit dessus. Pour l’instant du coup le séchage est possible, il faudra voir quand nous traversons une période de pluie. Nous verrons bien la météo lorsque nous serons beaucoup plus au sud. Nous pensons atteindre la Croatie avant la fin du mois, peut-être pour l’anniversaire de Noémie.

Mis à part cela, nous découvrons une bienveillance et gentillesse de la part des autrichiens, beaucoup de marques de sympathie, de sourires, de voitures nous faisant « coucou », etc. Un soir où nous avions ciblé un camping, en arrivant sur place nous découvrons qu’il n’y a personne, mince alors ! Finalement nous tombons sur deux très gentilles dames qui nous disent que non il n’y a personne du camping en cette période mais nous invitent tout de même à rester passer la nuit. Elles nous ouvrent même les toilettes et les douches! Une nuit gratuite et deux très charmantes personnes, merci pour l’hospitalité ! Il est marrant, même si parfois ça peut-être un peu lourd d’être observés par certaines personnes dans des campings comme si nous étions des bêtes de foire. Mais oui nous sommes assez fou pour rouler à vélo et d’être arrivé jusqu’ici depuis la Belgique. Nous pensons que nos plaques d’immatriculation Belge aident les personnes à avoir de la sympathie et compassion pour nous. Nous sommes actuellement en Slovénie, à Ljubljana. Pays que nous traverserons très vite. Oui le pays est relativement petit, plus petit que notre cher plat pays ! Mais nous raconterons tout cela dans un autre article.

« Écoutez je n’ai jamais cessé d’être heureux. Merci pour les roses, merci pour les épines. La vie n’est pas une fête perpétuelle, c’est une vallée de larmes mais c’est aussi une vallée de roses. Si vous parlez des larmes il ne faut pas oublier les roses et si vous parler des roses il ne faut pas oublier les larmes. »

Jean d’Ormesson

Séchage de la tente durant une pause de midi, octobre 2022

Autriche, octobre 2022

Hongrie, octobre 2022

Autriche, octobre 2022

Tournesol, Hongrie, octobre 2022

Vignes frontière Hongro-Autrichienne

Champ de tournesols, Hongrie, octobre 2022

Raisins, Autriche, octobre 2022

Vignes frontière Hongro-Autrichienne

Hongrie, octobre 2022

Eurovelo 13, Autriche, octobre 2022

Tente militaire sur la frontière, octobre 2022

Autriche, octobre 2022

Hongrie, octobre 2022

KM 7198

2022-10-20T00:00:00+01:00

Jour 187

Fin septembre nous passons la frontière entre l’Allemagne et la République Tchèque après une nuit dans un refuge de montagne du côté germanique. La fin de l’Allemagne fut particulièrement belle avec le changement de décor et ses châteaux. Nous avons beaucoup aimé cette partie.

Nous continuons donc sur l’Eurovelo 7 le long de l’Elbe jusqu’ à Prague.

Nous nous rendons compte assez vite que nous arriverons très vite à Prague ! En effet en quelques jours nous atteignons la capitale tchèque. Nous démarrons même la journée de cette arrivée sur la capitale à l’aube ce qui nous permets d’avoir un splendide lever de soleil dans la brume.

Nous avions déjà découvert Prague il y a 3 ans mais à la période de Noël. Du coup, nous prenons plaisir à redécouvrir la ville dans une autre ambiance. Nous en avions gardé un bon souvenir et celui-ci ne changera pas après notre redécouverte. Il est agréable de se promener dans la vielle ville, de découvrir les œuvres de David Černý dispersées dans la ville, admirer l’horloge astronomique, boire des spécialités locales dans « une taverne moyenâgeuse d’époque », etc.

Nous quittons la capitale pour nous diriger vers le sud-est du pays. Initialement nous voulions aller vers Cracovie en Pologne mais nous privilégions une route indiquée plutôt que couper à travers le pays.

Tout au long de nos passage dans différents villages nous remarquons sur les poteaux électriques des hauts parleurs. Nous nous questionnons sur leur utilité : vestige de la guerre ? Utilisation en cas de soucis nucléaire dans une centrale ?

Nous trouverons finalement réponse auprès de notre premier warmshowers du voyage, Jeremy. Un hôte plus qu’accueillant et qui parle français en plus ! Un bon repas, un super déjeuner, une bonne douche, une grand sympathie et bienveillance !

Jeremy nous apprend donc lors de notre conversation que ces hauts parleurs sont utilisés par la commune et le/la maire pour transmettre une fois par semaine les informations pour le village. Par exemple que samedi il y a des jeux prévus pour les enfants à tel endroit, que ceci va se passer, que le médecin est malade, etc. Nous n’avons malheureusement pas eu la chance d’entendre ses annonces même si nous n’aurions de toute façon rien compris. Un plaisir d’avoir fait la connaissance de Jérémy ainsi que la famille ukrainienne qu’il loge depuis le mois de mars. Nous repartons de chez lui en sa compagnie et celle de Lenya (la maman ukrainienne) pour quelques kilomètres à vélo.

Après ce moment de partage et d’accueil, nous arrivons très vite au bout de ce pays. Nous voilà arrivé à Břeclav bien au sud-est de la République Tchèque. Très proche de Vienne et de Bratislava finalement mais nous gardons l’envie de visiter Cracovie. Nous voilà donc assez fou pour prendre le train pour passer quelques jours à Cracovie. Pas facile d’ailleurs ce train, nous avons nos billets ainsi que ceux pour nos vélos avec place réservée (aussi pour les vélos ceux-ci ont un numéro d’emplacement ) mais le train n’est pas vraiment adapté et nous voilà obligé de retirer tous nos sacs afin de pouvoir accrocher nos bicyclette. Ça aurait pu être vite fait si les gens du wagon n’avaient pas installées leurs valises à l’emplacement exact réservé pour nos vélos alors qu’il était clairement indiqué que c’était interdit ! Le wagon était pas super content quand on a fait bouger toutes les valises, mais c’est eux qui étaient en tord. Nous pensons qu’ils n’ont pas vraiment l’habitude de voir des vélos dans les trains dans ces pays. Enfin soit, ça a été rock ans roll, ça fait des souvenirs, on en rigole maintenant

Nous passons 3-4 jours à Cracovie. Nous prenons le temps de découvrir cette jolie ville avec beaucoup de charme. Nous admirons le rayon de vodka, nous apprécions les stands de souvenirs « fait main », nous déambulons à droite à gauche dans le quartier juif. De très chouettes moment dans la ville.

Nous prenons évidement un moment pour aller visiter les terribles camps d’Auschwitz-Birkenau. Il est vrai que certains panneaux/photos explicatives font froids dans le dos. Je pense, comme pour beaucoup de visiteurs, le plus dur sont toutes les photos ainsi que les affaires personnelles qui date de cette terrible époque…

Nous repartons de là avec une petite boule à l’estomac …

La suite du voyage est décidée, nous prenons un train jusqu’à la capitale slovaque, Bratislava. Quel bonheur ! Un beau train, facile à mettre les vélos, nous voilà soulagés ! Nous voilà donc près pour la suite. De Bratislava nous allons suivre la frontière Hongro-Autrichienne via l »eurovelo 13 pour l »eurovelo 9 pour aller atteindre Ljubljana. Nous raconterons tout cela dans un autre article.

« Ils ne savaient pas que c’était impossible alors ils l’ont fait » Mark Twain.

République tchèque – septembre 2022

République tchèque, les fameux haut parleurs- septembre 2022

Prague, République tchèque – septembre 2022

République tchèque – septembre 2022

République tchèque, les fameux haut parleurs- septembre 2022

République tchèque – octobre 2022

République tchèque, dans le train vers Cracovie – octobre 2022

Barraquement des femmes, camp d’Auschwitz-Birkenau II, octobre 2022

Entrée du camp de Auschwitz-Birkenau II, octobre 2022

« lit » dans le barraquement des femmes, octobre 2022

« infirmerie » où accouchaient les femmes enceintes. Directement après l’accouchement les femmes et les nouveaux né étaient tués par injection létale, octobre 2022

Les wagons dans lesquels étaient déportés les gens. Jusqu’à 100 personnes étaient entassés dans un wagon souvent pour plusieurs jours de trajets sans boire ni manger, camp d’Auschwitz-Birkenau, octobre 2022

Ruine d’une chambre à gaz, camp d’Auschwitz-Birkenau, octobre 2022

Ruine d’un barraquement, camp d’Auschwitz-Birkenau, octobre 2022

Entrée du Camp d’Auschwitz I, où il est écrit en allemand « le travail rend libre », octobre 2022

Camp d’Auschwitz I, octobre 2022

Le mur ou étaient fusillés les prisonniers , camp d’Auschwitz I, octobre 2022

Camp d’Auschwitz I, octobre 2022